Les Vergers des Savoies : un engagement pour la santé et l’environnement
Vouneuil-sur-Vienne
Arboriculteur de père en fils, Emmanuel a repris les vergers en 1997, rejoint par son épouse Isabelle en 2002. Conscients des enjeux de santé publique et soucieux de proposer une alimentation plus saine à leur clientèle, Les Vergers des Savoies, ont pris le virage du bio.
Avec leurs 10 hectares de pêchers, nectarines, abricotiers, cerisiers, pommiers et poiriers, cette conversion sur les fruits à pépins leur aura demandé 3 ans. Officiellement en Bio depuis 2021 sur la partie pépin et les cerisiers, ils envisagent dorénavant de poursuivre leur conversion sur les fruits à noyaux.
Dès la première année de conversion, les arbres à pépin des vergers des Savoies se sont retrouvés dispensés de produits chimiques de synthèse. Ceci implique de nombreux risques.
Des pommes, des pommes, et encore des pommes
À l’approche de la floraison, de la bouillie sulfocalcique, composé à base de soufre et de chaux, est pulvérisé sur les arbres pour procéder à l’éclaircissage des fleurs. Ce produit autorisé en agriculture biologique représente une bien moindre efficacité que les pesticides utilisés en conventionnel. « Lors des années de fortes floraisons et sans gel tardif, vous vous retrouvez avec des pommes, des pommes, des pommes et beaucoup de main d'œuvre pour les faire tomber », nous dit Emmanuel. La surproduction de pommiers puise alors intensément l’énergie de l’arbre. L’année suivante il faut alors s’attendre à une production bien moins abondante.
Finalement, les techniques utilisant la bouillie sulfocalcique agissant sur la fleur sont insuffisantes et seul l’éclaircissage mécanique semble être une piste intéressante. Une approche qu’Emmanuel espère mettre en application dès cette année avec l’acquisition d’une nouvelle machine.
Et contre les insectes ravageurs, on fait quoi ?
Parmi ces petites bêtes qui endommagent les fruits cultivés, il y en a un bien connu de notre couple d’arboriculteurs : le carpocapse. C’est un papillon nocturne, dont la larve s’attaque au fruit et cause des dégâts irréparables.
Une solution : l’installation de filets. Les filets créent une barrière physique qui empêche la ponte des œufs de larves sur le fruit. Cette technique a prouvé son efficacité pour les pommiers et les poiriers. Tandis que dans les rangs de cerisiers, Emmanuel fait appel à l’argile. La pulvérisation sur le fruit en traitement préventif permet de créer une barrière protectrice contre la ponte des insectes ravageurs.
Le dérèglement climatique : une nouvelle préoccupation pour les Vergers des Savoies
Les vergers ne sont pas seulement sensibles aux insectes ravageurs ou maladie, le dérèglement climatique y fait beaucoup. « Le plus gros problème, ce sont les problèmes climatiques […] qui nous font vraiment peur. Enfin moi personnellement, je vois bien comment ça se passe depuis quelques années. », nous dit Emmanuel. « Les enjeux climatiques concernent à la fois les risques de gel, de manque de précipitations et d’excès de chaleur. En 30 ans, les dates de floraison des pommiers ont parfois avancé d’une dizaine à une quinzaine de jours, rendant les arbres plus sensibles aux épisodes de gel. » (source : Chambre d’Agriculture des Pays de la Loire )
Les Vergers des Savoies sont au plus proche de leur clientèle avec leur magasin en vente directe. Une proximité qu’ils souhaitent développer avec leur engagement dans le collectif de producteurs associés dans le projet de drive fermier : Déclic Paysan.
► accéder au site du Déclic Paysan (nouvel onglet)